Compte rendu de la sortie pêche
Le lundi 6 juin 2016, nous sommes allés à Jonquerettes voir les vannes de décharge avec Julien, notre animateur du SMBS (Syndicat Mixte du Bassin des Sorgues). En attendant Gilles et Laurent les techniciens du SMBS, Julien nous a parlé des rôles de la ripisylve et certaines plantes qui en font partie : les peupliers, les saules, les frênes, les ormes... Ces arbres sont des plantes endémiques, cela veut dire qu’elles sont naturellement présentes dans la ripisylve. La ripisylve joue quatre rôles :
- elle fait de l’ombre et régule la température de l’eau ;
- évite l’érosion ;
- permet la biodiversité ;
- sert d’abri et de nourriture aux animaux.
Les racines servent de refuge contre les prédateurs. L’hiver, les feuilles tombent dans l’eau et servent de nourriture aux poissons.
La rivière et la ripisylve ne font qu’un. La ripisylve absorbe les pesticides et les choses mauvaises pour la rivière. Elle a une fonction épurative.
Ensuite, il nous a parlé des plantes indésirables, envahissantes. Il y a :
- L’ ailante, elle est jolie mais c’est une fausse amie. Cette plante vient de Chine et peut faire jusqu’à 20 mètres de haut. Il ne faut surtout pas l’arracher ni la couper ! Il faut absolument appeler le SMBS et ils détruiront l’ailante en lui enlevant toute son écorce sauf un centimètre, cela servira à épuiser la plante et elle mourra.
- Le raisin noir d’ Amérique, qui fait des baies noires et à l’époque, servait à colorer le vin en rouge. Il ne faut pas le couper. Le SMBS arrachera le tubercule qui fait la taille d’une patate douce. On peut aussi le faire mourir en l’écrasant.
- La Jussie est une des pires de toutes. Elle vit dans l’eau et il y en a beaucoup dans la Sorgue de Velleron. C’est dur d’enlever la racine et elle peut repousser grâce à ses bouts de racine et au bouturage. Le bouturage, c’est quand on coupe quelque chose qui tombe et refait une plante. Il faut l’arracher méticuleusement et la brûler. Elle peut recouvrir toute une rivière et bloquer les animaux marins.
- Le Périploca, appelé aussi le bourreau des arbres, vient de Grèce (Asie mineure). Il se développe au bord de la rivière et ses feuilles sont caduques. Attention, il ne faut pas le confondre avec le lierre qui est aussi une liane. Ses racines peuvent faire dix mètres. Le Périploca s’enroule autour des arbres et les étouffe en se serrant autour. Ses feuilles recouvrent l’arbre entier et l’arbre meurt car il ne reçoit plus les rayons du soleil. Les feuilles empoisonnent les insectes. C’est la pire plante du réseau des Sorgues. En plus, le castor ne le mange pas.
La rivière malade :
Quand une rivière est malade, c’est qu’il n’y a pas de ripisylve. Le soleil réchauffe alors l’eau et il y a mois d’oxygène. Pour ne rien arranger, les bactéries s’installent et font mourir les poisson et la faune benthique.
Après, nous sommes allés pêcher avec une épuisette, une cuillère, une loupe, deux barquettes et une clé de détermination. Il fallait poser l’épuisette dans le sens du courant et remuer les cailloux. Les invertébrés sortaient de leurs cachettes, partaient dans le sens du courant pour aller plus vite et se prenaient dans l’épuisette. On mettait la récolte dans un bac puis on les prenait à la cuillère pour les observer à la loupe. On les reconnaissait grâce à la clé de détermination et on les mettait dans l’autre bac. Il y avait pleins de gammares, des sangsues, des oligochètes, des planaires, des larves de libellules et plein d’autres invertébrés. On appelle ça la faune benthique qui veut dire la faune au fond de l’eau.
J’ai trouvé cette sortie très intéressante.
Nina
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